- Sujet flottant
- Sujet flottant
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Intro
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Jarry
- Quelques mots suffisent
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Oeuvre
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Génèse de l'oeuvre
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Sujet de l'oeuvre
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Courant/Mouvement
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Annonce l'absurde
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Dimension symboliste aussi (mise en scène)
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Situation du passage
- Scéne d'exposition, Acte I,sc. 1
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Problématiques
- En quoi cette scène d'exposition est provocatrice.
- • Le comique au service d’une réflexion sur le pouvoir
- • Le comique basé sur le langage
- • Une scène burlesque
- • Cette scène remplit-elle les attentes d’une scène d’exposition ?
- • Quel est le caractère parodique de cette scène
- • Comment la parodie est-elle introduite dès la scène d'exposition ?
- Quel est le rôle de cette scène d'exposition ?
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Annonce du plan
- 1. la dimension traditionnelle, classique de la scène d’exposition / 2. Les procédés qui rejettent la tradition / 3. désacralisation du théâtre.
- Sinon, ça dépend evidemment de la problématique
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ELEMENTS D'ANALYSE
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Langage
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Provocation
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la scène s'ouvre sur un « merdre » (adressé à mère Ubu et au public). registre scatologique qui place immédiatement les personnages dans la grossièreté. procédé comique de l'injure de la farce.
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Grosisiéretés
- « cul », « bougre de merdre ; merdre de bougre» ; des néologismes à consonance vulgaire « vrout», des termes et expressions argotiques comme « fiole » ou « passer par la casserole » (obscénité) et enfin la sempiternelle expression de père Ubu « par ma chandelle verte » ( connotation phallique).
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Archaisme et références à Rabelais
- les archaïsmes « estes », « est assise » ; l'emploi de « par « dans « par ma chandelle verte », ou de « ventrebleu » qui ont une consonance rabelaisienne (XVI°) qui n'est pas sans rappeler l'épigraphe de la pièce : « le Père Ubu hoscha la poire, dont fut depuis dénommé par les Anglois Shakespeare… »
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Registre BURLESQUE
- Le langage joue donc un rôle Important dans la provocation par sa grossièreté, sa vulgarité qui n'a plus rien à voir avec le langage soutenu du théâtre classique. En soit le sujet est grave puisqu’il s’agit de complot et de meurtre mais la langue employée pour en parler est vulgaire.
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Personnages
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Caricatures
- Père Ubu est « capitaine de dragons, officier de confiance du roi Venceslas, décoré de l'ordre de l'aigle rouge de Pologne et ancien roi d'Aragon ».
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caractères
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trivialité
- être roi pour Ubu, c’est pouvoir manger « plus d’andouille », donc satisfaire aux instincts les plus bas. C’est aussi la perspective d’un nouveau parapluie, d’un caban et d’une capeline…, C'est-à-dire d'un grand chapeau, mais de femme ! « capeline », caban, qui désigne une veste de marin laisse imaginer un Ubu hétéroclite et ridicule ; Les termes augmenter... tes richesses, manger... de l'andouille, rouler carrosse soulignés par le rythme ternaire et les deux adverbes intensifs indéfiniment... fort souvent, évoquent des intérêts purement matériels et triviaux (la nourriture en particulier).
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bêtise de pere Ubu
- Mère Ubu :
« tu es si bête » car il ne comprend rien à ce qu'elle lui suggère : « « je ne comprends pas »/« je ne comprends rien de ce que tu dis ». Ic'est un anti-héros puisqu’il est couard, irrésolu « oh non ! moi, capitaine de dragons, massacrer le roi de Pologne ! »
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machiavélique mère ubu
- violence pas contenue et se lit tout entière dans sa réplique « qui t’empêche de massacrer toute la famille et de te mettre à leur place ? ». Le lexique et l'emploi fait référence à la puissance, à la domination « couronne », « trône », « reine » tous ces termes évoquent pouvoir la richesse.
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identité et statut
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- statut social pourrait faire d’eux des personnages de tragédie, leur comportement et leur langage en font pers de farce
- nombreuses exclamations ( Oh ! , Ah !, Eh !) donnent une impression d'agitation : effet comique, mais s'oppose à dignité des personnages classiques
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relations
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violence et l’irrespect de la relation entre les deux personnages et ainsi que les termes dépréciatifs par lesquels Mère Ubu désigne père Ubu
- « que ne t’assom’je »/ »passer par la casserole »… « Fort grand voyou » ou » « pauvre malheureux » « gueux »…
- Sous-sujet 5
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Provocation
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Régles classiques bafouées
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bienséance
- bienséances (rappel) comportement des personnages conforme à leur âge, à leur condition sociale, aux mœurs et aux coutumes de leur pays (bienséance interne) et ne rien montrer qui puisse choquer le public, ne pas choquer sa sensibilité ni ses principes moraux . donc pas de représentation sur scène d’actes trop violents (meurtres, suicides...) et des allusions trop marquées à la sexualité, à la nourriture, à la vie du corps en général. (Bienséance externe) Bref ! À peu près tout ce que Jarry s’amuse à faire.
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vraisemblance
- les faits doivent paraître vraisemblables aux spectateurs (il faut qu’ils aient l’illusion qu’ils assistent au déroulement d’une histoire réelle). Or ici, qu'il s'agisse des dérives langagières, ou de l'aspect caricatural des personnages, et ne permettent pas aux spectateurs de l'époque d'y voir quelque chose de réel.
- quel spectateur pourrait croire que des individus fomentant un complot pour « manger plus d'andouille » et pour avoir un chapeau de femme ! Ce n'est absolument pas crédible. Invraisemblable. Et là, Jarry ouvre la voie au théâtre de l'absurde qui se développera dans les années cinquante (Ionesco, Beckett..)
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Parodie
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scène 7 de l’acte I de Macbeth contexte de Shakespeare est explicitement suggéré dès l’épigraphe du drame, car Ubu, son personnage principal, y est représenté comme l’auteur de toutes les tragédies célèbres de l’écrivain anglais.
- Adonc le Père Ubu hoscha la poire Dont fut depuis nommé
Par les Anglois Shakespeare, Et avez de lui sous ce nom
Maintes belles tragédies par escript
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situation est identique : la femme devient la tentatrice qui pousse son époux à usurper le pouvoir par le sang. Les personnages masculins sont au départ dans la même situation, c'est-à-dire qu'ils occupent un rang élevé, bénéficient tous deux de la reconnaissance royale. Enfin les personnages des deux pièces sont arrivistes, en veulent toujours plus. Jusqu’aux meurtres. Et le sang appelle le sang.
Certaines répliques de Macbeth sont très proches de celle d’Ubu au moins dans le fond si ce n'est dans la forme
- « Ah ! bien père Ubu, te voilà devenu un véritable homme. » fait écho aux propos de Lady Macbeth « …Maintenant soyez plus que vous n’étiez, vous n’en serez que plus homme ».
- Jarry rejette la motivation psychologique des personnages et en fait des caricatures. Ils n’ont aucune grandeur. Ils ne sont que bestialité et brutalité alors que lady Macbeth est rongée par le remords et ne peux faire disparaître « cette tâche » sur ces mains. Et sa mort lui rend un peu de son humanité. Mais père et Mère Ubu sont des types…et les types ne meurent pas
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Voir langage
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aucun souci de réalité historique
- Si Titus, Britannicus, Caligula sont des personnages bien réels de l'histoire, Ubu en revanche, n'a jamais été roi de rien…Par ailleurs, les termes Venceslas , Aigle Rouge de Pologne, Pologne , situent l'action dans une Pologne de fantaisie (l’Aigle Rouge est une décoration prussienne et non polonaise, Venceslas est le nom de deux rois de Bohême ayant régné en Pologne au XIV e siècle). Les indications spatio- temporelles sont donc volontairement confuses, ce qui crée un effet de décalage par rapport à une pièce classique.
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empêcher illusion théâtrale
- au service de l'invraisemblable : une toile unique comme de décor , représentant à la fois le palais royal, l’appartement des Ubu, le champ de bataille … costumes de ville, en adoptant l’accent préconisé par Jarry. Ubu portait un crâne en forme de poire et un faux nez ,une voix nasillarde. affublé d’un ventre en carton et en osier. I donc une réelle volonté de se débarrasser du « carcan » des règles classiques, ce que les romantiques ont déjà commencé à faire quelques années plus tôt (Hugo, bataille d'Hernani).
Beaucoup d'éléments donc pour empêcher l’identification et l'illusion théâtrale. . Et c'est bien ce que l'on retrouvera dans les pièces de Ionesco ou de Beckett.
- par le rejet des bienséances, de la vraisemblance et la parodie du texte shakespearien, Jarry désacralise le théâtre et tend vers l’absurde. Le théâtre n’est pas là pour purger les passions ou donner une leçon morale. Il est aussi invraisemblable et absurde que le monde …
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Exposition
- Role de la scène d'expo est normalement de créer un horizon d'attente
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Indication de lieu
- indication de lieu qui même si elle est imprécise, permet à travers les termes « Pologne », « Venceslas » de situer l’action en Europe de l’Est.
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exposition provocatrice
- scène d'exposition donne donc à voir aux spectateurs des personnages vulgaires, bêtes, méchants, grossiers, cupides et meurtriers…Sans morale, sans grandeur. Devant le public bourgeois du dix-neuvième, l'effet était garanti… Scandale !
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Horizon d'attente
- L'emploi des conditionnels « vous pourriez », « ce cul, je voudrais l'installer sur un trône », « tu pourrais » x 2 laissent augurer des changements notables.
- la dernière réplique de mère Ubu « peut- être dans huit jours serais-je reine de Pologne » laissent présager des bouleversements et poussant même temps à se demander comment deux personnages aussi insignifiants pourraient parvenir à leurs fins.
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Intrigue
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intentions de mère Ubu, à savoir convaincre son mari d’assassiner le roi et de prendre sa place/
- « Qui empêche de massacrer toute la famille et de te mettre à leur place ?
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instigatrice du projet qu’elle présente de manière progressive à son charmant époux
- D’abord allusion un peu mystérieuse(L4) « c’est un autre qu’il faudrait assassiner »/ puis question rhétorique« comment, père Ubu, vous êtes contents de votre sort ? » enfin beaucoup plus explicite (l17 et 23) « qui t'empêche de massacrer toute la famille… » et « tu pourrais augmenter indéfiniment des richesses, manger fort souvent de l’andouille, et rouler carrosse par les rues », ce dernier argument s'appuyant sur ce qu'elle connaît des faiblesses de son époux.
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CONCLUSION
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Tout dépend de votre problématique mais...
- scène d’exposition = une provocation. Place au burlesque, au grotesque et à la parodie à travers les répliques et les agissements de personnages caricaturaux, grossiers, vénaux, et répugnants qui semblent piétiner les grandes tragédies et même Shakespeare.
- Mais force de cette pièce est de créer l’idée d’un temps atemporel (époques historiques différentes, imprécision spatiale, visualisée par un décor synthétique, insolite, stylisé, créé à l’aide d’écriteaux, de pancartes, d’éléments, apparemment incompatibles, coexistant sur un même espace (le lit et l’arbre, la neige et la cheminée, etc), des costumes hétéroclites (hongrois, russes, polonais) que portent les personnages, différents accents (anglais, catalan, etc.)…. Cette imprécision spatiale et temporelle confère au texte de Jarry l’idée d’universalité et érige Ubu en type de la méchanceté et de la grossièreté humaine.
- théâtre de Jarry annonce théâtre de l’absurde : personnages confrontés à la vacuité de l’existence et à des préoccupations sans aucun intérêt et/ou à la violence meurtrière du professeur de La Leçon de Ionesco.
- E-mail
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LIENS
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Mise en scène
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Voir les différentes mises en scène d'UBU
- Théâtre et représentation ubu.docx
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Oeuvres picturales
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Him de Cattelan
- Maurizio Cattelan et G.docx
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Textes complémentaires
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Racine et Shakespeare de Stendhal
- Document complémentaire n°1 Stendhal.docx
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Ionesco
- Document complémentaire n°3 Ionesco Notes et contre.docx
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Hugo
- Document complémentaire n°2 Victor HUGO.docx
- Macbeth
- Caligula
- Britannicus
- Problématique de l'objet d'étude : commet et pourquoi représenter le mal au théâtre ?
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Voir questions théâtre
- QUESTIONS D’ORAL POUR L’ENSEMBLE DU CORPUS.docx
- voir intro rédigée