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Intro
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genre, oeuvre et auteur,résumé
- François Mauriac écrivain de la 1° moitié du XXème siècle, s'attachent dans ses romans à analyser en profondeur l’âme humaine, l'univers familial et l'univers étouffant de la bourgeoisie provinciale. Auteur de romans célèbres comme Le Nœud de vipères, le Sagoin...Et bien sûr Thérèse Desqueyroux, héroïne éponyme de son roman publié en 1927. Inspiré d’un fait divers (l’affaire Blanche Canaby), le roman raconte l’histoire d’une jeune femme qui, étouffée par son mariage et les exigences familiales de la bourgeoisie, a tenté d’empoisonner son mari.
- Situation du passage
- Problématiques : Comment cet incipit parvient-il à susciter la curiosité du lecteur ? / en quoi cet incipit est-il perturbant pour le lecteur ?
- annonce plan en 2 parties
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I. Un Incipit dérangeant
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In media res
- Le lecteur est plongé directement dans l'action : pas de présentation raditionnelle des personnages. (C'est comme si le lecteur les connaissait déjà)
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Perturbant pour le lecteur puisque du coup, les informations sont parcellaires
- Dés le départ emploi d'un article def "l'" avocat indique que l'histoire est déjà en route
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Le "non-lieu"
- Thérèse a été jugé mais on 'ignore pourquoi
- "après la déposition de mon gendre c'était couru"
- "Mais là, il y avait cette ordonance
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un roman qui s'ouvre sur une affaire judiciaire
- champ lexical de la justice n récurrent dans cet incipit : « l’avocat » , « Palais de justice » , « Non-lieu » , « déposition » , « aveu » , « témoignage » , « victime » , « porter plainte »
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Une atmosphère étrange
- "couloir dérobé" : idée de caché, secret...
- Inquiétude du personnage qui n'ose pas sortir "elle avait peur d'être attendue" (probablement les journalistes)
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"Un homme , dont le col était relevé, se détacha d'un platane"
- Focalisation externe pour présenter le père de Thérèse dont on aura le nom que plus tard (Larroque)
- "Vous pouvez sortir, il n'y a personne"
- "comme s'ils eussent été épiés
- Mystérieux,secret, étrange, caché...
- C'est précisément la fin de l'affaire judiciaire qui ouvre l’intrigue. le dénouement judiciaire permet la mise en route de l’action romanesque.
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Incipit déceptif ?
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Info peu précises : il s'agit plus d'indices que d'informations précises : c'est au mecteur à reconstruire l'histoire à partir de ces éléments
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Indications spatiales
- seule indication spatiale « sur la route de Budos »,
- Palais de Justice, note en bas de page , sur "la route de Budos"
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Temps
- Peu d'info , : Automne
- : « la brume » , « les marches mouillées » , « des feuilles de platane étaient collées aux bancs trempés de pluie » , « les jours avaient bien diminué » , « le crépuscule » .
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Dialogues
- Ils fonctionnent par allusions. C'est au lecteur à construire des hypothèses
- Thérèse a été accusée de tentative d’assassinat par empoisonnement : , « cette ordonnance …il s’agissait d’un faux » , « c’était le docteur Pédemay qui avait porté plainte… »
- MAIS : « il n’y a pas eu de victime » ,
- Son mari n'a pas porté plainte : « il ne comptait jamais les gouttes… » ;« la déposition de M.Desqueyroux était excellente »
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C'est au lecteur de comprendre que Thérèse était coupable mais qu'elle a bénéficié d'un non lieu pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la justice
- fausses déclarations : le père insiste d’ailleurs sur l’excuse peu crédible inventée par sa fille : « Tout de même, l’explication qu’elle a donnée : cet inconnu qui lui remet une ordonnance "...
- « Après la déposition de mon gendre, c’était couru » : c’est donc grâce la déclaration de Bernard Desqueyroux que le non-lieu a pu être prononcé.
- analepse de la dernière réplique de Larroque : « Mais, malheureuse, trouve autre chose…trouve autre chose… ».
- Information atemporelle (pas d'année, pas de mois...)/ Trés peu d'infos spatiales/ Allusions...C'est donc au lecteur de construire des hypothèses
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II. portrait fragmenté, paradoxal de Thérèse
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Utilisation du point de vue interne par le narrateur
- Voir les nombreux verbes de perception dont Thérèse est le sujet : « sentit sur sa face la brume » , « reconnut son père » , « entendait confusément leurs propos » , « déganta sa main gauche pour arracher de la mousse aux vieilles pierres » « l’odeur…n’était plus seulement pour elle » ; « elle fermait les yeux » , « s’efforçait de ne pas entendre » , « impossible de ne pas entendre le fausset de son père »
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La femme
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1 partie du portrait est en focalisation interne : compréhension du pere dans son intériorité: on sait ce qu'il ressent
- "sentit sur sa face...l'aspira"
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Femme fragile ?
- « la jeune femme immobile, serrée dans son manteau, et ce blême visage qui n’exprimait rien ». « immobile », "n’exprimait rien » donne de Thérèse une impression de mutisme, de vide...
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Femme forte ?
- « Thérèse marchait entre les deux hommes qu’elle dominait du front ». Symboliquement, elle apparaît comme un obstacle empêchant « l’alliance » des deux hommes : « mais, gênés par ce corps de femme qui les séparait, ils le poussaient du coude »
- thérèse parle peu : ses paroles sont rapportés au discours indirect mais, la seule fois où elle fait entendre sa voix, c’est pour affirmer son innocence :« Il n’y a pas eu de victime ».
- elle semble détachée : « Thérèse, moins par lassitude que pour échapper à ces paroles dont on l’étourdissait depuis des semaines » : elle ne semble accorder aucun intérêt à ce qu’on lui répète : détachement qui montre un certain mépris, une certaine insensibilité.
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Le milieu/ thérèse objet encombrant
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Rapport avec le père :
- "il ne l'embrasa pas"; "ne lui donna pas même un regard" : double négation qui marque l'absence de tout signe d'affection
- Elle aurait pu disparaitre personne ne s'en rendrait compte : "elle aurait pu choir..."
- « Les deux hommes, un instant, observèrent la jeune femme… » : « un instant » met en relief le court laps de temps où ils daignent la regarder. La comparaison « discutaient comme si elle n’eût pas été présente » achève de transformer Thérèse Desqueyroux en objet.
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se cacher de la société, du regard des autres....
- "comme s'ils eussent été épiés
- « Elle avait peur d’être attendue, hésitait à sortir » . Discours direct de l’avocat « Vous pouvez sortir : il n’y a personne » ...
- « en dehors de la ville, pour ne pas attirer l’attention » ,« les rues plus désertes de la sous-préfecture »
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Le poids du "qu'en dira-t-on"
- pesanteur des conventions bourgeoises, poids du « qu’en dira-t-on », place prépondérante à la réputation familiale par rapport aux sentiments
- pas de compassion, pas de signe d'affection.... solitude de Thérèse ?
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La délivrance
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la nature protectrice
- La personnification de la nature joue un rôle protecteur « Mais le crépuscule recouvrait Thérèse, empêchait que les hommes la reconnussent »
- La fin du procès apparaît comme une délivrance : dimension symbolique de l’odeur de la ville : métaphore du « parfum de la vie qui lui était rendue enfin » , personnification de la terre : « elle fermait les yeux au souffle de la terre endormie, herbeuse et mouillée »= T.D renait à la vie
- façon de créer une forte intimité entre le lecteur et Thérèse puisqu'on a accès à son intériorité
- déjà beaucoup d'ambiguité dans le personnage de Thérèse
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Conclusion
- reprendre les grands axes et la problématique
- proposer une ouverture