1. Problématiques possibles
    1. Qu'apporte l'effacement du narrateur ?
    2. comment Carrère parvient-il à montrer l'horreur ?
  2. INTRODUCTION (éléments)
    1. même début que LA 1
    2. Le récit du meurtre des enfants est rapporté à partir du récit qu’en fait Romand lors du procès. Le récit du meurtre des parents, lui, est pris en charge par le narrateur (3° personne) La comparaison de deux textes montre à quel point le récit est « inclassable », ici entre chronique judiciaire ou journalistique et récit. Place de l’écrivain dans cette double approche : chroniqueur/romancier sans qu’on puisse totalement les dissocier.
    3. Situation : Pendant le procès – Carrère y assiste mandaté par le Nouvel observateur. L’extrait suit les minutes qui ont précédé le meurtre des enfants (après celui de Florence)...
  3. Effacement du narrateur
    1. Le « je » est uniquement celui de Romand : «  Je savais ».. Même ce que sait le narrateur au moment de la narration (quand il écrit), il ne le dit pas. Neutralité, effacement. Ainsi, au moment où il écrit, il sait qui est cette « femme sortie du public… » (Marie-France) Une grande partie du texte est constitué par du discours direct (paroles rapportées comme elles ont été dites). Phrases narratives courtes, parfois sans verbe. » J’ai tiré…J’ai posé la carabine quelque part dans la chambre… J’ai appelé Antoine…Et j’ai recommencé ». Rôle des parenthèses : créent une rupture violente + blancs typographiques qui marquent les moments de silence, la tension, l’émotion… (Il gémit, les yeux fermés).
    2. Sous-sujet 1
    3. Moment polyphonique a) Plusieurs paragraphes, alternances des modes de narration et de la restitution de la parole b)Répartition paroles entre Romand et la juge. La juge cherche le plus de précisions possibles : « les jurés ont besoin de détails et vous n’êtes pas assez précis » Questions fermées : « Vous ne pensez pas qu’Antoine a pu entendre les coups de feu ? Aviez-vous mis le silencieux ? L’avez-vous appelé sous le même prétexte ? Prendre sa température ? Il n’a pas trouvé ça bizarre ? » Mais de nombreuses questions restent sans réponse : « Je n’ai pas d’image de ce moment précis » ; (il sanglote)
  4. Romand : homme ou monstre ?
    1. Romand un meurtrier fragile : expressions qui le montrent ébranlé Comment pour Romand accès à la vérité intérieure est impossible Romand n’arrive pas à se souvenir avec précision du meurtre de Caroline : « Je ne sais plus… » « J’avais du faire comme si c’était un jeu » Pas plus de souvenir sur le meurtre d’Antoine : «  Je n’ai pas d’image de ce moment précis, c’était encore eux, mais ça ne pouvait pas être Caroline… ça ne pouvait pas être Antoine… » ou sur le médicament qu’il lui aurait fait prendre : «  Je n’ai pas d’image d’Antoine disant que ce n’était pas bon… » J’aurais peut-être voulu qu’il dorme déjà ».Temps du verbe marque le doute Négation d’acte qui lui paraissent étranger à lui et qui pourtant sont vérifiables : « Je n’ai pas pu acheter l’Equipe. Je ne le lis jamais. » De même pour la boite aux lettres, il ne se souvient plus : « Est-ce que je l’ai fait pour nier la réalité, pour faire comme si ? » Enfin, à propos de la carabine : « je devais me dire que c’était pour la rendre à mon père. »
    2. Sous-sujet 1
    3. Sous-sujet 1
  5. DU BANAL AU MONSTRUEUX
    1. a) Un dimanche matin banal. Une famille… Ct l’apparence du criminel est rendu familier, banal : Un bon père : « ce moment, devant la télévision », « Je les ai câlinés. » « des mots tendres, comme : « je vous aime ». «  souvent », « et ils y répondaient ». « Même Antoine qui ne savait pas encore bien écrire savait écrire « je t’aime ». Donc des relations tendres, un père qui semble attentionné et aimant et puis…La description d’habitudes familiales, de rapports quotidiens banals, affectueux (champ lexical de l’amour)  : l’atmosphère affective aimante est habituelle dans cette maison et réciproque) Une stratégie meurtrière en utilisant la confiance des enfants envers lui. L’horreur est amplifiée par le fait que ce sont des actes quotidiens qui servent le meurtre.
    2. a) Enchainement meurtrier : « Je savais, après avoir tué Florence, que j’allais tuer aussi Antoine et Caroline ». Ce qui le montre : « J’ai tiré…J’ai posé la carabine quelque part dans la chambre… J’ai appelé Antoine…Et j’ai recommencé ». Brièveté des phrases, verbes d’action. b) Comment le récit (éléments d’écriture) montre l’émotion alors que les meurtres semblent froids, mécaniques - les points de suspension nombreux L’horreur est indicible : Meurtre de Caroline évoqué rapidement : « j’ai tiré …» ; celui d’Antoine est elliptique Peut être un choix du romancier qui a délibérément choisi d’enlever ou de garder certaines réponses ??????
    3. Sous-sujet 1
  6. CONCLUSION
    1. Sous-sujet 1
  7. Questions entretien
    1. Sous-sujet 1