1. Problématiques possibles
  2. THEMES
    1. I. Un langage impersonnel
      1. La parole est dépersonnalisée
        1. emploi du présent de vérité générale, du pronom indéfini « on », tournures impersonnelles comme « il faut ».
      2. Proverbes
        1. Le proverbe « Celui qui vend aujourd’hui un boeuf, demain aura un oeuf » (l. 1013-1014) parodie le proverbe « Qui vole un oeuf vole un boeuf » : on reconnaît le proverbe (même mot, structure syntaxique proche), mais son sens est totalement différent.
        2. La sentence « On peut s’asseoir sur la chaise, lorsque la chaise n’en a pas » (l. 1016-1017) ne veut rien dire : on reconnaît la forme sentencieuse, mais l’usage du pronom adverbial « en », qui ne renvoie à rien, met en évidence un vide sémantique.
      3. Phrases absurdes
        1. La phrase : « Dans la vie, il faut regarder par la fenêtre » (l. 1015), qui se donne pour un proverbe, est absurde par le caractère inutile de la règle de vie qui est énoncée. « Il faut toujours penser à tout » (l. 1018) est un énoncé trop général pour pouvoir avoir du sens lorsqu’il n’est pas mis en situation. « Le plancher est en haut, le plancher est en bas » (l. 1019) est une vérité générale absurde en ce qu’elle ne fait qu’énoncer une évidence.
    2. II. Le langage : un cadre vide
      1. Structures grammaticales privées de sens
        1. Voici trois exemples de structures grammaticales qui ne font plus sens : – « Le maître d’école apprend à lire aux enfants, mais la chatte allaite ses petits quand ils sont petits » (l. 1023-1024) : l’utilisation du « mais », qui devrait marquer l’opposition entre les deux propositions, est absolument gratuite puisque les deux propositions ne sont pas contradictoires. – « Le pain est un arbre tandis que le pain est aussi un arbre, et du chêne naît un chêne, tous les matins à l’aube » (l. 1048-1049) : emploi d’une structure d’opposition, suivie d’une coordination, alors qu’aucune des propositions ne peut être mise en relation. – « L’automobile va très vite, mais la cuisinière prépare mieux les plats » (l. 1054-1055), même principe que dans le premier exemple, mais encore plus délirant du point de vue du sens puisque l’automobile ne peut pas préparer de plats.
      2. ????
        1. La phrase de la ligne 1022 joue avec l’expression « cercle vicieux ». L’abstraction devient concrète et le sens de « vicieux » se déplace en prenant une connotation sexuelle.
      3. La réplique des lignes 1037-1038 joue sur la parenté sonore entre « chaussette » et « brouette » et sur la difficulté de prononciation liée à la proximité des sons [z], [ch] et [s] (comme dans les fameux exercices de prononciation). La réplique suivante joue sur la rime en -let et -lait, reprise encore dans la réplique qui suit.
    3. .........
    4. Un langage désarticulé et déshumanisé
      1. La succession des répliques semble être régie soit par la reprise des mêmes structures syntaxiques, soit par des effets d’allitération, d’assonance, de rime, d’écholalie.
      2. Puisque le langage n’est plus production de sens, mais production de structures vides et de sons, les personnages n’expriment plus ni leurs pensées, ni leurs émotions, ils n’échangent plus. Ils sont des pantins traversés par une parole vidée de sens, ils répètent des phrases qui ont peu ou pas de sens, qui ne se répondent plus : le langage est devenu mécanique et les personnages se transforment en machines.
      3. Cette déconstruction du langage est tragique en ce qu’elle révèle une incapacité à produire du sens, à tenir un discours raisonné sur le monde, à faire du logos un principe de construction et d’organisation du réel. Le langage ne fait que combler le vide et révèle ainsi l’intrinsèque absurdité de toute existence humaine.
  3. Synthese
  4. Questions Oral
    1. ecriture surrealiste
      1. Question 1. Dans l’écriture surréaliste, le sens naît du langage lui-même et de ce qu’il révèle de notre inconscient. La vérité a changé de nature et n’est plus liée à la toute puissance de la raison. Dans le Nouveau Roman, le langage devient la matière même de l’écriture romanesque. Le souci de vérité se déplace par rapport à la littérature fictionnelle précédente : en s’interrogeant sur les mots et sur la langue et en refusant d’en faire les outils d’une possible représentation du réel, l’écriture est en quête d’un nouveau réalisme, cherchant à être au plus près de la pensée et de la perception telle qu’elle se construit dans une conscience individuelle. Ces deux écritures ont en commun de ne plus croire en une littérature capable de donner une vision cohérente et harmonieuse du réel ou de le recomposer.
    2. definir théâtre de l'absurde