1. INTRO
    1. voir les autres textes
    2. le titre "familiale"
      1. microcosme normalement rassurant : union, amour, cocon, réconfort OR ici rien de tout ça...
    3. Problématiques possibles
      1. comment prévert parvient-il à dénoncer la guerre ?
  2. AXE I : critique de la famille bourgeoise type
    1. Une famille décomposée
      1. Bien que composée que de 3 memebres, cette famille semble décomposée: mère au foyer "fait du tricot" le laisse supposer/ Père aux "affaires" et fils "à la guerre"/
      2. Chacun est enfermé dans son activité.La mère fait du tricot le fils fait la guerre/le père fait des affaires
      3. Aucun sentiment ne transparait face à la mort du fils: "le père et la mère vont au cimetière /Ils trouvent ça NATUREL le père et la mère". Impression renforcée par le dernier vers : "La vie avcec le cimetière". A noter aussi, que c'est la seule activité que le père et la mère font ensemble !!
      4. Le fils est mis progressivement à l'écart jusqu'à sa disparition complète : "le fils est tué il ne continue plus/.../La vie contnue la vie avec le tricot la guerre les affaires"
    2. le mot "affaires" revient plusieurs fois (11x) dans le poème :
    3. Une vie monotone et mécanique (sans réflexion)
      1. Chacun semble indifférent à ce que fait l'autre. La vie est répétitive, on fait et refait toujours la même chose : verbe "faire" est vague et s'applique aussi bien au tricot, aux affaires et à la guerre. Les répétitions et le présent insiste sur cette banalité, cette monotonie.
      2. Le verbe "trouver" qui remplace "penser" montre une attitude passive, sans sentiments et sans véritable capacité de réflexion. Il y a renforcement de l'idée de passivité et surtout d'indifférence.
      3. MÊME impression avec la répétition de "naturel" qui montre aussi l'absence de réflexion, de regard critique sur leur vie.
      4. L'absence de ponctuation renforce ici l'impression que ces êtres vivent côte à côte mais sans lien...Comme les phrases qui sont seulement juxtaposées mais pas liées.
  3. AXE II : Dénonciation de la guerre
    1. Paroles date de 1946. Il y a donc à cette époque énormément de gens qui ont perdu un fils ou un frère,oupère à la guerre.
    2. Banalisation de la guerre
      1. Opposition entre des activités quotidiennes répétitives et banales (les affaires/Le tricot) et la guerre mais placées sur le même plan :"La mère fait du tricot/ Le fils fait la guerre"
      2. Répétition du verbe "faire" x8 mis en écho avec "affaires" x10 : les affares, la guerre et la bourgeoisie sont ainsi associées dans une relation de responsabilité. Voir la rime "Son fils la guerre Lui des affaires".
      3. L'expression "faire la guerre" est ce qu'on appelle une locution figée : ça la banalise, la dédramatise comme si c'était "naturel" et qu'on ne pouvait pas l'éviter. Bref ! La guerre...C'est normal !
    3. Absurdité de la guerre
      1. La guerre apparait comme une façon de néantiser l'homme car le fils "Il ne trouve rien absolument rien le fils" (ne rien + rien) donc le fils n'est rien, ne pense rien et ne sera bientôt plus rien...puisqu'il va mourir. le fils est victime de la guerre et du système. D'où la forme passive ; "le fils est tué"
      2. La guerre c'est ce qui fait qu'on ne peut pas continuer sa vie même monotone: "il ne continue plus le fils"
      3. La guerre c'est ce qui amène la mort : "la vie avec le cimetière" figure oxymorique (opposition)
      4. "Et le père qu'est-ce qu'il fait le père ?/Qu'est-ce qu'il trouve le fils ?" Seules phrases à être ponctuées. Ce sont de fausses interrogatives, elles permettent à Prévert de marquer son indignation. L'utiisation de "et" au début de chaque question est trés proche de l'oralité en marquant une impatience, une colère. Comme on dirait "et lui, qu'est-ce qu'il veut lui ?" en parlant de qqn qui nous agace.
    4. Pas de leçon d emorale donc ici mais de la dérsion
  4. AXE III
    1. Langage et dérision
      1. VOCABULAIRE D'UNE GRANDE SIMPLICITÉ : mais beaucoup de répétition qui donne au texte un rythme monotone, comme la vie de cette famille
      2. Présence de marques d'oralité "ça"/ "Qu'est-ce qu'il"...
      3. Répétition de la forme syntaxique (construction de la phrase) :La mère fait du tricot Le fils fait la guerre" OU "Sa femme fait du tricot Son fils la guerre Lui des affaires"
  5. Conclusion
    1. Critique d'une famille bourgeoise conformiste. poète rejette la banalisation de la guerre. • La guerre n'est pas présentée sous sa forme violente. Elle n'est est pas moins dénoncée avec force comme une réalité banalisée par la complicité coupable de ceux qui la considèrent comme normale. On peut rapprocher ce texte du poème « Barbara » de Prévert. Ce poème dénonce également de manière enfantine et à l'aide d'un registre tragique et émouvant l'horreur de la guerre, sans prendre parti pour un camp.