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- L.A 2 Thérèse Desqueyroux, Chap IV
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Introduction
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genre, oeuvre et auteur,résumé
- François Mauriac écrivain de la 1° moitié du XXème siècle, s'attachent dans ses romans à analyser en profondeur l’âme humaine, l'univers familial et l'univers étouffant de la bourgeoisie provinciale. Auteur de romans célèbres comme Le Nœud de vipères, le Sagoin...Et bien sûr Thérèse Desqueyroux, héroïne éponyme de son roman publié en 1927. Inspiré d’un fait divers (l’affaire Blanche Canaby), le roman raconte l’histoire d’une jeune femme qui, étouffée par son mariage et les exigences familiales de la bourgeoisie, a tenté d’empoisonner son mari.
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Situation
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Fin du chapitre IV
- Le passage étudié se situe à la fin du chapitre IV, lors de la dernière nuit du voyage de noces de Thérèse et Bernard.
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problématique
- En quoi se passage révèle-t-il la complexité du personnage de Thérèse ?
- Sous-sujet 2
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annonce plan
- I. La peinture d'une femme seule II. Une femme complexe
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I. une femme seule
- Thérèse apparait comme seule malgré la présence de Bernard. C'est la nuit , elle est seule à être éveillée. Même la ville dort "le gouffre de pierre qu'un seul tombereau, à cette heure avant l'aube, faisait retentir". "désert de bitume"
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SOLITUDE de thérèse
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a) Dans son rapport à Bernard
- paradoxe : nuit de noces et pourtant la présence de Bernard à ses côtés renforce la solitude de Thérèse
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"Thérèse regarda cet homme immobile à côté d'elle"
- "cet homme" montre la distance entre eux. elle vient de l'épouser et pourtant elle le regarde comme un étranger.
- « cet homme dans sa vingt-septième année »
- ""ils se couchèrent dès neuf heures"
- "Thérèse avala un cachet...elle attendait trop le sommeil pour qu'il vint"
- Le point de vue interne permet de rendre compte du sentiment , de la distance de Thérèse vis à vis de bernard.
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b) Dans son rapport à Anne
- si elles ne possèdent rien d'autre en commun, qu'elles aient au moins cela : l'ennui"
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c) Dans son rapport aux lieux, au monde
- "un isolement sans consolation"
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L'ennui du mariage
- "l'absence de toute tâche haute, de tout devoir supérieur, l'imposibilité de rien attendre,que les basses habitudes quotidiennes..."
- négations lexique de la petitesse, de la trivialité d’une vie quotidienne sans espérance, sans passion. idée d’enfermement, d’emprisonnement
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Insomnie,
- nécessité de prendre « un cachet » :
Insomnie : donc Thérèse est livrée à ses pensées ça dure toute la nuit, jusqu'à l’aube : « L’aube éclairait les toits ; elle rejoignit sur sa couche l’homme immobile ». Thérèse se couche quand le jour se lève
- sentiment de mal être de Thérèse (voir début
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II. une femme revoltée et ambigue
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Dégôut
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La présence physique de Bernard lui est insupportable :
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Il l'empêche de dormir :
- « son esprit sombra jusqu’à ce que Bernard (…) se fût retourné »
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Violence du dégout
- « elle le repoussa », « D’une main brutale (…) elle l’écarta », « s’étendit sur l’extrême bord de la couche ». Elle finit donc par s’éloigner, avant de sortir du lit.
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un ballet étrange :
- « elle sentit contre elle », « elle le repoussa », « il roula de nouveau vers elle », « de nouveau elle l’écarta », et à la fin « déjà il se rapprochait », où l’adverbe indique le désespoir de la jeune femme.
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Une insupportable intimité
- « ce grand corps brûlant », « n’en plus subir le feu »,
- « la chair jusque dans le sommeil cherchait sa proie accoutumée »,
- Ici le mot "proie" fait référence à l'animal chassé.ici c'est thérèse qui se sent aux abois. (Bernard est un passionné de chasse) . Elle tente de s'échapper et se retrouve toujours aux prises avec ce corps qui la dégoûte.
- lexique du feu que Thérèse ne supporte pas de subir alors que c'est le cas pour Anne
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Ce dégout de Thérèse s'oppose à la façon dont le narrateur parle de Bernard. c'est une façon de montrer à quel point c'est la perception de Thérèse qui fait de Bernard un monstre insupportable
- « Il dormait, Adam désarmé et nu ». A ce moment-là Thérèse est désignée comme « la femme », le narrateur en fait donc un couple originel. Bernard n'apparit pas comme un prédateur mais comme un être jeune, innocent : « son front pur encore, sa tempe sans ride ».
- Vision de Thérèse (oint de vue interne)
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Désir de mort
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envers bernard
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Le degout se transforme en désir de mort.
- D'une certaine façon, elle le voit mort, déjà, le fantasme mort :
- "cet homme immobile";"sa respiration ne s'entendait même pas";"sommeil profond et comme éternel"
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Discours indirect libre
- Tandis que Thérèse eregarde dormir Bernard, vient l'idée de sa disparition : « Ah ! l’écarter une fois pour toutes et à jamais ! le précipiter hors du lit, dans les ténèbres »
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envers elle-même
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idée du suicide
- se penche à la fenêtre aprés avoir dechiré la lettre d'Anne et regarde les morceaux de lettres qui s’éparpillent. « Elle imaginait la tache de son corps en bouillie sur la chaussée et à l’entour ce remous d’agents, de rôdeurs… ».
- marque u profond désespoir
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Jalousie
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anne vit l'inverse de ce vit Thérèse
- « je quitterais tout », « c’est lui qui me résiste, et moi qui souhaiterais ».
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Haine de Anne
- « Thérèse ouvrit la croisée, déchira les lettres en menus morceaux ». geste de rage, de jalousie,puisque Anne vit ce que Thérése ne peut vivre. Et cela les épare. Ambiguité du sentiment envers Anne
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désir de détruire les illusions de Anne
- « mais cette petite idiote, là-bas (…) il fallait qu’elle sût, comme Thérèse, que le bonheur n’existe et si elle n’agit ni par « vengeance » ni par « haine », c'est qu'elle est désormais incapable de penser qu’une telle condition puisse procurer du bonheur.
- Ici il faut se demander si nous éprouvons pour thérèse de la compassion ou si nous commençons à percevoir l'ambiguité et la complexité du personnage.
- donne une dimension monstrueuse au personnage
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ambiguité de la parole
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De la voix du narrateur à celle de Thérèse
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Des jeux de point de vue font osciller le regard que le lecteur porte sur la situation. Tantôt il s'agit d'un narrateur externe tantôt interne avec l'emploi du discours indirect libre. Il y a donc un effet de rapprochement/distanciation qui renforce encore l'ambiguité du personnage .
- « Trop d’imagination pour te tuer, Thérèse » ? il peut s'agir des paroles du narrateur qui s’est déjà adressé à elle en préambule au roman, mais il pourrait aussi s’agir de paroles que la jeune femme s’adresse à elle-même.(discours indirect libre)
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conclusion
- Reprendre les grandes lignes de ce que vous avez dit.
- Rappelez que ce passage est donc le portait d'une femme complexe et ambigue, mal dans sa vie, dans son mariage et qui fantasme la mort de Bernard et la sienne comme échapattoire
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ouverture
- Comme dans beaucoup d’œuvres du XXème, le lecteur ne trouvera pas toutes les réponses à ses questions à la fin du livre et ne saura toujours pas si le geste de Thérèse a des circonstances atténuantes
- ou : l'ennui de thérèse et celui de mme bovary (texte complémentaire)